Le système d'information Africain sur les pertes post-récolte (APHLIS, African Postharvest Losses Information System) est l'initiative internationale la plus importante dans le domaine de la collection, l'analyse et la diffusion des données sur les pertes post-récolte des cultures céréalières en Afrique subsaharienne. Dans le cadre de sa phase suivante, appelée APHLIS+, le service recouvrira une gamme élargie de cultures et ajoutera aux estimations les dimensions économique et nutritionnelle des pertes post-récolte. APHLIS+ améliorera par ailleurs les outils interactifs permettant d’accéder aux données de pertes et élargira son réseau d’experts Africains.
La Commission Européenne (par l'intermédiaire de son Centre Commun de Recherche) a été le sponsor principal d'APHLIS depuis son lancement 2009 jusqu'en 2014. La Fondation Bill et Melinda Gates est le bailleur de fonds principal du projet APHLIS+ dans la période de 2015 à 2010, avec le soutien continu de la Commission Européenne. L'institut des ressources naturelles de l'Université de Greenwich (NRI) dirige le projet. L'entreprise Agricultural Knowledge Management (AKM) Services est, dès le début, le partenaire opérationnel d'APHLIS, qui fournit la plateforme technique et assure l'hébergement des données et des services d'APHLIS pendant la durée du projet APHLIS+.
En Afrique subsaharienne, jusqu’à 50 % de la production agricole peuvent être perdus avant que le produit atteigne le consommateur. Ces pertes résultent de pratiques insuffisantes de stockage et de manutention et d'un manque d’infrastructure. Ces pertes, dont la valeur est estimée à 4 milliards de dollars US, menacent la sécurité alimentaire et la subsistance de millions de personnes. L'endiguement de ces pertes nécessite des investissements et des politiques agricoles ciblés, qui à leur tour exigent une bonne compréhension des causes et des impacts des pertes. La difficulté réside dans le fait que les données fiables sont rares ou inexistantes dans de nombreux pays en développement.
La réponse a consisté à établir un système permettant de fournir des estimations actuelles et bien fondées sur les pertes post-récolte aux service des décideurs politiques, des bailleurs de fonds et aux spécialistes agricoles : APHLIS.
En tant qu'initiative du Centre commun de recherche de la Commission européenne, APHLIS est dirigée par l’Institut des ressources naturelles (NRI - Natural Resources Institute. L’équipe de base d’APHLIS collabore avec des experts en cultures et en chaînes de valeur pour fournir des estimations des pertes actualisées et solides.
Dr. Bruno Tran (chef de projet APHLIS) de l’Institut des ressources naturelles, Université de Greenwich, Royaume-Uni, est un expert en gestion post-récolte des produits de l’agriculture durable. Bruno Tran est expert en écologie appliquée et biostatisticien spécialisé sur la recherche sur le terrain, comme consultant, en analyse de données et communication, en infographie, enseignement et formation. Bruno Tran a plus de 15 ans d’expérience en recherche scientifique, en enseignement et en gestion de projets. À l’heure actuelle, il se concentre sur le contrôle des ravageurs et de la qualité sur les exploitations, dans les stocks et durant le transport.
M. Marc Bernard est l’un des co-fondateurs d’APHLIS, dirige l’unité de gestion des connaissances d’AfricaRice et est le point focal du Centre d’innovations vertes à Cotonou, au Bénin. Il est agronome et pédologue, fort de 18 ans d’expérience en recherche en Afrique. Depuis 2000, il se spécialise dans la gestion des connaissances pour la recherche agricole et le développement rural. En collaboration avec des partenaires de l’hémisphère Sud il a élaboré et mis en œuvre une variété de solutions pour améliorer l’échange de connaissances en matière de systèmes d’innovation agricole. Cela inclut l’élaboration d’un modèle économique axé sur la demande et orienté vers les résultats qui donne la possibilité de faire intervenir de jeunes professionnels en tant qu’indépendants pour la prestation de services de soutien pour l’innovation.
Prof. Brighton Mvumi travaille à l’Université du Zimbabwe comme chercheur et professeur. Il a plus de 26 ans d’expérience dans l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne, et dans les moyens de subsistance durables, en particulier en matière de sciences et technologies post-récolte. Il est membre du réseau APHLIS depuis sa création. Au cours des 16 dernières années, son travail a porté sur l’enseignement, la recherche et le développement, et s’est concentré sur l’évaluation et la réduction des pertes post-récolte, l’analyse des chaînes de valeur alimentaires, les systèmes de gestion durable des ravageurs, les effets du changement climatique et l’élaboration de politiques publiques.
Mr. Jan Priebe travaille à l’Institut des ressources naturelles, Université de Greenwich, Royaume-Uni, comme chargé de recherche principal en Systèmes d’information pour l’agriculture. Il met au point et adapte des solutions de TIC pour exploiter l’essor des technologies de l’information et de la communication dans les pays en développement afin d’introduire une plus-value dans les projets du NRI. Il travaille dans un certain nombre de domaines, y compris les systèmes d’information pour les marchés, la réduction des pertes post-récolte, le suivi et l’évaluation.
Dr. Tanya Stathers de l’Institut des ressources naturelles, Université de Greenwich, Royaume-Uni, travaille avec les systèmes post-récolte des petits exploitants dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne depuis plus de 20 ans, élaborant et promouvant des technologies agricoles grâce à des processus d’apprentissage à multiples parties prenantes. Ses recherches se sont aussi concentrées sur l’adaptation agricole aux changements climatiques et autres, les interdépendances des systèmes alimentaires et agricoles en milieux rural et urbain, les impacts sur la pauvreté des normes du marché et les approches créatives de la formation continue.
Felix Rembold conjugue une formation universitaire en agriculture tropicale et une longue expérience en photogrammétrie et télédétection. En 2001 il s’est joint à l’Unité MARS du Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne, où il a obtenu son doctorat en climatologie et pédologie en 2005, et où il est chargé de l’utilisation des données issues de la télédétection dans le suivi des cultures pour la sécurité alimentaire dans la Corne de l’Afrique. Parmi ses principaux intérêts en matière de recherche figurent le suivi de la végétation et la détection des changements à travers l’imagerie satellite à résolution variable et l’amélioration des prévisions des rendements agricoles.
Rudolf Böck est né et a grandi sur une petite exploitation familiale en Haute-Bavière (Allemagne), où il a pratiqué l’agriculture dès son plus jeune âge. Dans le cadre de ses études à l’Université technique de Munich, il a appris à travailler de manière scientifique. Durant de nombreuses années, il a développé des logiciels et du matériel informatique destinés à la recherche agricole pour des institutions nationales et internationales, dans son pays et dans des pays en développement. Il rêve de consacrer le reste de sa vie à améliorer durablement la production alimentaire et les moyens de subsistance des petits exploitants en adaptant des méthodes innovantes pour leurs besoins sans appauvrir leurs ressources.
Frank Sonntag est titulaire d’une licence en sciences de l’atmosphère, et développe et opère des applications logicielles scientifiques depuis plus de 20 ans. Au cours des 15 dernières années, il a également utilisé sa longue expérience en logiciels et en systèmes d’exploitation pour concevoir, développer et maintenir des applications intranet et des systèmes d’information personnalisés. En tant que directeur technique d’AKM-Services, Frank veille à la livraison de systèmes logiciels de qualité, et ce dans les délais et les budgets prévus et conformément aux spécifications du client.
APHLIS est soutenu par un réseau d’experts agricoles répartis dans environ 40 pays en Afrique subsaharienne. Les membres de ce réseau sont invités à fournir des données annuelles sur la production agricole et une gamme de facteurs contextuels susceptibles d’avoir une incidence sur les pertes dans leurs régions respectives, y compris les conditions météorologiques, les ravageurs, les conditions de séchage des grains et la durée du stockage à la ferme.
Pays | Organisation | Personne |
Bénin | Institut National des Recherches Agricoles du Benin | Alassane Coffi |
Botswana | Ministry of Agriculture | Rebecca Hange |
Burkina Faso | Institut de l’ Environment et de Recherches Agricoles | Djibril Yonli |
Burkina Faso | Université de Ouagadougou | Antoine Sanon |
Cameroun | Coordination scientifique des forêts, des sols et de l'environnement | Alfred Bekwake |
République centrafricaine | Institut Centrafricain de la Recherche Agronomique | Herve Mbedane |
Tchad | Institut Tchadien de Recherche Agronomique pour le Developpement | Moundibaye Allarangaye |
République démocratique du Congo | Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique | Jean-Pierre Mulamba |
Éthiopie | Ethiopian Institute of Agricultural Research | Solomon Tsega |
Ghana | University for Development Studies | Linda Dari |
Guinée | Système d’Information sur les Produits Agricoles en Guinée | Mamy Keita |
Kenya | Kenya Agricultural and Livestock Research Organisation | Kimondo Mutambuki |
Lesotho | Disaster Management Authority | Thabo Pitso |
Liberia | Central Agricultural Research Institute | David Kolleh |
Malawi | Chitedze Agricultural Research Station | Charles Singano |
Malawi | Lilongwe University of Agriculture and Natural Resources | Limbikani Matumba |
Mali | Institut d’ Économie Rurale | Oumou Traore |
Mauritanie | Ministère de l’ élevage | Isselmou Abdatt |
Mozambique | Instituto de Investigação Agrária de Moçambique | Isabel Monjane |
Namibie | Ministry of Agriculture, Water & Forestry | Magdalena Hangula |
Niger | Institut National de la Recherche Agronomique du Niger | Maman Garba |
Nigeria | Nigerian Stored Products Research institute | Patricia Pessu |
Sénégal | Institut Sénégalais de Recherches Agricoles | Cheikh Thiaw |
Sierra Leone | Sierra Leone Chamber for Agribusiness Development | Ahmed Nanoh |
Afrique du Sud | Agricultural Research Council | Wiltrud Durand |
Swaziland | Ministry of Tourism & Environmental Affairs | Sunshine Gamedze |
Tanzanie | Ministry of Agriculture and Food Security | Moses Bayinga |
Togo | Edoh Ognakossan | |
Ouganda | Agricultural Research Information Services | Eria Simba |
Zimbabwe | University of Zimbabwe | Brighton Mvumi |
Un comité de pilotage composé de leaders internationaux dans le domaine des pertes post-récolte se charge de suivre les progrès des investissements et la planification des activités liées au projet APHLIS+.
Personne | Organisation |
Anne Mbaabu | AGRA |
Ben Bennett | NRI |
Cephas Taruvinga | African Union |
Charlene McKoin | Consultant |
Dieudonné Baributsa | Purdue University |
Innocent Musabyimana | Consultant, Rwanda |
John Lamb | Consultant, USA |
Jose Caixeta | University of Sao Paolo |
KC Ting | University of Illinois |
Stephanie Gallat | FAO |
Thierry Negre | European Commission |
Tuu-Van Nguyen | Bill and Melinda Gates Foundation |